🎤 Interview de Daniel RENNESSON sur le Free Fight : Regards d’un pionnier français du combat libre

Daniel RENNESSON

🥋 Introduction : Un homme, une vision, un combat pour la reconnaissance

À une époque où le Free Fight, désormais appelé MMA (Mixed Martial Arts), était encore interdit en France, certains passionnés ont osé croire en son avenir. Parmi eux, un nom revient souvent : Daniel RENNESSON.

Pratiquant, entraîneur, formateur, consultant… Daniel Rennesson est de ceux qui ont vu naître le Free Fight underground, combattu pour sa légalisation, et contribué à son intégration progressive dans le paysage sportif français. Il nous a accordé une interview exclusive, pleine de sincérité, de recul, et d’analyse.

🧔‍♂️ Qui est Daniel Rennesson ? Un homme aux multiples casquettes

Daniel Rennesson, c’est plus de 25 ans de passion pour les sports de combat. Formé à la boxe anglaise, au jiu-jitsu brésilien et au muay-thaï, il s’est très vite tourné vers le MMA, bien avant que ce mot ne devienne à la mode.

Aujourd’hui, il est reconnu pour :

  • Son travail de formation auprès de jeunes combattants

  • Ses contributions dans les revues spécialisées en arts martiaux

  • Ses prises de position pour une pratique encadrée et éducative du MMA


📖 Entretien avec Daniel Rennesson – Free Fight, passé et futur

🎙️ Q1 : Bonjour Daniel. Commençons par le commencement. Qu’est-ce qui vous a attiré dans le Free Fight ?

Daniel Rennesson :

Ce qui m’a attiré dès le départ, c’est l’authenticité. Dans les années 90, on voyait souvent des discussions sur “quel art martial est le plus efficace ?” Le Free Fight permettait enfin de répondre sur le terrain, dans une vraie opposition. J’ai trouvé ça fascinant, mais aussi nécessaire. C’était brutal parfois, mais ça mettait en lumière les limites des pratiques figées.


🎙️ Q2 : À cette époque, en France, c’était interdit. Comment faisiez-vous pour vous entraîner ou organiser des combats ?

Daniel Rennesson :

On s’entraînait souvent en cachette, dans des salles de boxe ou dans des garages. Les combats étaient organisés à l’étranger, notamment en Belgique ou en Suisse. À Paris, il y avait des événements très confidentiels, souvent à huis clos. C’était une époque underground, passionnante mais aussi risquée juridiquement.


🎙️ Q3 : Certains voyaient le Free Fight comme un sport barbare. Qu’en pensez-vous aujourd’hui ?

Daniel Rennesson :

Je comprends les craintes. Le nom “Free Fight” évoquait l’idée d’un combat sans règles. Mais en réalité, les règles existaient, elles étaient juste mal connues. Le MMA, comme on l’appelle maintenant, est l’un des sports les plus réglementés au monde. On y trouve une vraie stratégie, une technicité incroyable, et un encadrement médical strict. Le problème, c’était surtout l’image véhiculée par certains médias.


🎙️ Q4 : Qu’est-ce qui a changé avec la légalisation du MMA en France ?

Daniel Rennesson :

Beaucoup de choses. D’abord, les jeunes n’ont plus besoin d’aller à l’étranger pour se former ou combattre. Il y a des clubs officiels, des coachs diplômés, des événements encadrés. Ensuite, on peut enfin parler du MMA à la télévision, en faire un vrai sujet d’éducation sportive. Mais il reste encore des résistances dans certaines fédérations ou institutions sportives.


🏛️ Free Fight vs MMA : Évolution d’un terme, transformation d’un sport

Au fil de l’interview, on comprend que Daniel Rennesson a été un témoin privilégié de la mutation du Free Fight. D’un sport marginalisé et décrié, il est devenu une discipline respectée, structurée, et même olympique dans certaines discussions internationales.

Pour Rennesson, ce changement de nom a été capital :

“Appeler ça ‘Free Fight’, c’était un handicap. ‘MMA’ apporte une neutralité, une légitimité. Les gens comprennent qu’il ne s’agit pas de bagarres de rue, mais d’un sport complexe.”


⚙️ L’art de la préparation : Ce que Daniel enseigne à ses élèves

Dans son club, Daniel Rennesson met l’accent sur trois piliers :

  1. La technique : enchaînements, déplacements, transitions sol/poings

  2. La stratégie : analyse d’adversaire, gestion du rythme, adaptation

  3. Le mental : résilience, concentration, contrôle de l’émotion

Il insiste aussi beaucoup sur la politesse, la discipline, et le respect, hérités des arts martiaux traditionnels.


👨‍🏫 Daniel en tant que formateur et conseiller

Daniel est aujourd’hui sollicité par des clubs, des fédérations, et même des collectivités pour former les éducateurs sportifs au MMA. Il milite aussi pour que ce sport soit mieux représenté dans les écoles, les quartiers, et les milieux ruraux.

Il a notamment contribué à la mise en place de programmes de médiation par le sport, où le MMA sert d’outil éducatif et social auprès des jeunes en rupture.


🌍 Le MMA dans le monde vu par Daniel Rennesson

🎙️ Q5 : Que pensez-vous de l’évolution du MMA à l’échelle internationale ?

Daniel Rennesson :

C’est impressionnant. L’UFC a réussi à créer un modèle économique viable et spectaculaire. En Asie, le ONE Championship a su adapter les codes au public local. Et maintenant, avec des plateformes comme DAZN, le MMA entre dans tous les foyers. Le défi, c’est de garder un équilibre entre show et sport, entre business et respect des valeurs.


🎙️ Q6 : Et la France dans tout ça ?

Daniel Rennesson :

On a du potentiel. Des combattants comme Ciryl Gane, Manon Fiorot, ou encore Benoît Saint-Denis prouvent que le niveau français est là. Ce qu’il manque, c’est un vrai circuit national stable, avec des ligues, des catégories jeunes, des sponsors. Et surtout, il faut que les pouvoirs publics prennent conscience que le MMA est un outil social puissant.


📚 Vers un avenir plus structuré : Les propositions de Daniel

Dans ses multiples interventions, Daniel propose des idées concrètes :

  • Création de ligues amateurs régionales

  • Mise en place d’un référentiel de formation pour les coachs

  • Organisation de championnats interscolaires ou universitaires

  • Subventions pour les clubs de quartiers qui utilisent le MMA comme médiation


👁️‍🗨️ Conclusion : L’héritage d’un passionné

Daniel Rennesson, c’est plus qu’un entraîneur. C’est un bâtisseur, un visionnaire, et un passeur de valeurs. Il a vu le MMA naître dans la clandestinité, grandir dans la méfiance, et aujourd’hui, s’épanouir dans la reconnaissance.

Mais il reste humble. Pour lui, le plus grand combat est celui de la transmission. Donner aux jeunes la passion, la rigueur, et la dignité à travers un sport exigeant, mais profondément formateur.


🗨️ Mot de la fin de Daniel :

“Le MMA, c’est un miroir de la vie. Tu tombes, tu te relèves. Tu apprends à perdre, à gagner, à rester calme. C’est pas un sport violent. C’est un sport vrai.”

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